Le goût des retrouvailles
Le goût des retrouvailles
Le goût des retrouvailles est un josei manga de Nozo Itoi. Il a été publié au Japon entre 2017 et 2018 et compte 3 tomes.
En France, la série est disponible chez Akata manga.
Synopsis :
Rotsubo Aoi, 9 ans, a été élevée par sa grand-mère. Sa mère a perdu la vie en la mettant au monde. Curieusement, Rotsubo possède en elle tous ses souvenirs.
Très mature pour son âge, la fillette ne parle pas. Elle regarde d'un œil cynique le comportement des adultes et estime qu'il est inutile de leur parler.
Mais cet été, elle va devoir vivre chez son père, Shima Iwashita. Ce sera la première fois qu'elle le rencontre. Il l'a abandonnée dès la naissance.
Véritable bourreau des cœurs, il va devoir adapter son quotidien pour espérer tisser des liens avec sa fille...
Très mature pour son âge, la fillette ne parle pas. Elle regarde d'un œil cynique le comportement des adultes et estime qu'il est inutile de leur parler.
Mais cet été, elle va devoir vivre chez son père, Shima Iwashita. Ce sera la première fois qu'elle le rencontre. Il l'a abandonnée dès la naissance.
Véritable bourreau des cœurs, il va devoir adapter son quotidien pour espérer tisser des liens avec sa fille...
Le goût des retrouvailles est un beau manga dans le style tranche de vie. Il explore avec une grande finesse les relations familiales.
Rutsubo éprouve énormément de rancœur vis-à-vis de son père et ne fait aucun effort pour apprendre à le connaître. Shima, quant à lui, se retrouve complètement démuni face à cette fillette mutique.
Il n'est pas doué pour se lier avec les autres de manière durable. Il a du mal à assumer ses actes et ses petites lâchetés. Il souffre surtout d'un grand manque de confiance en lui qu'il dissimule habilement. Pourtant, il se démène pour essayer de communiquer avec Rotsubo, même s'il se montre souvent très maladroit. On ne s'improvise pas père en seulement quelques jours.
La description de leurs deux cœurs meurtris est traitée avec beaucoup de délicatesse. Les réflexions de Rotsubo peuvent paraître surprenantes de la part d'une enfant de 9 ans.
Père et fille vont lentement évoluer et s'ouvrir l'un à l'autre, non sans heurts, la rupture définitive planant toujours comme une épée de Damoclès.
L'histoire est douce et tendre, bien qu'un peu douloureuse et désabusée par moment.
Le trait d'Itoi est épuré. Il y a peu de détails dans les décors : l'accent est mis sur les visages, particulièrement expressifs, ce qui met bien en exergue la profondeur et le côté intimiste de l'histoire.
